Comment réduire la consommation de son véhicule ?

Se déplacer de manière responsable, c’est avant tout bien choisir son véhicule lors de l’achat, mais aussi bien l’utiliser et bien l’entretenir.

  • Bien choisir son véhicule à l’achat :
    Quand on achète une voiture, quels sont les critères qui guident le choix ?
    Elle doit bien sûr être adaptée aux besoins, dans une gamme de prix donnée. Des données plus « subjectives », confort, esthétique, prestige,… ont un poids qu’il ne faut pas sous-estimer. Elles sont même parfois essentielles.
    Il faut choisir une taille de voiture adaptée au nombre de personnes à transporter, mais aussi aux usages les plus courants, et faire le bon compromis entre prix d’achat, consommation et utilisation.
    Tous les types de véhicules ne consomment pas de façon identique.
    Bon à rappeler :
    Une voiture lourde consomme davantage qu’un véhicule plus léger… Ainsi un 4×4, du fait de son poids, est plus gourmand qu’une berline équivalente, même sans enclencher les 4 roues motrices : sa consommation en ville est en moyenne de 3,6 litres de plus aux 100 kilomètres. Plus une voiture est puissante, plus elle consomme. Elle est aussi plus chère à l’achat.
  • Bien utiliser et entretenir son véhicule :
    Utiliser sa voiture, c’est bien sûr la conduire…, mais c’est aussi l’entretenir, afin de préserver durablement ses qualités d’origine.
    Ainsi, la capitale sécurité sera conservée, les consommations maîtrisées et les nuisances diminuées. De même, conduire en souplesse, rouler à vitesse modérée, anticiper le freinage, etc. représentent une source d’économies substantielles en termes d’usure et de consommation énergétique du véhicule. Il est donc utile d’être vigilant afin d’optimiser le budget global «automobile» et de valoriser le potentiel de revente de la voiture… Cette démarche aura, parallèlement, des effets positifs dans les domaines de l’énergie et de l’environnement.
    À titre d’exemple, un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu’à 25 %.
    • La conduite :
      Les habitudes personnelles de conduite ont un impact important sur la consommation : certains comportements au volant font consommer de 5% à 40 % de carburant en plus. C’est pourquoi il faut connaître les bons plans économiques et écologiques du démarrage à l’arrivée!
      • Moteur froid : attention fragile !
        Un moteur ne fonctionne bien que quand il est chaud. À froid, mal lubrifié, il s’use davantage. 
        Les solutions pour bien démarrer sans tout gâcher : 
        * Inutile de faire tourner le moteur au ralenti pour le faire chauffer, commencer à rouler tout de suite à vitesse modérée et en accélérant doucement pendant les cinq premiers kilomètres. Sinon, la surconsommation en ville peut atteindre 45% sur le premier kilomètre, 25 % sur le second.
        * En passant de 130 à 110 km/h sur l’autoroute, avec une voiture moyenne, on met 17 mn de plus pour faire 200 km, mais on économise entre 3,5 et 4,5 l de carburant selon la motorisation et le type de véhicule.
      • Conduite adaptée en montée à 60 km/h :
        En montée conduire avec le rapport le plus élevé possible en maintenant la pédale des gaz aux ¾ enfoncée réduit la consommation de 30%.


      • Choix du rapport de vitesse et allure du véhicule
        Passer rapidement au rapport supérieur et rouler avec le rapport le plus élevé possible permet de sensibles économies d’énergie. On peut rouler en 5e à l’intérieur des localités avec la plupart des véhicules.


        • La conduite souple :
          Rouler trop vite, accélérer plus que nécessaire, puis freiner brutalement, changer de rapport de vitesse sans cesse… ce comportement de conduite agressive va accroître la consommation de 20% sur route… et de 40% en ville! En zone urbaine, ce sont, en moyenne, 3,5 litres de carburant qui seront consommés en plus aux 100 km.
        • La conduite mal adaptée :
          Lors d’une accélération trop longue sans passer la vitesse supérieure, le moteur va tourner trop vite… et donc consommer plus. Il existe, pour chaque rapport de vitesse, un régime moteur maximum. Pousser constamment le moteur à cette limite, c’est augmenter la consommation du véhicule d’environ 30% (ce qui représente 2,5 litres de carburant aux 100 km)…
    • La climatisation :
      La climatisation, en voiture, c’est plus de confort et plus de sécurité : la vigilance du conducteur est meilleure quand il a moins chaud et le système fournit un air sec qui désembue très rapidement le pare-brise et les vitres latérales, mais…on consomme plus et on pollue plus! Quand elle fonctionne, la climatisation augmente notablement la consommation de carburant d’un véhicule.

      À titre d’exemple, à 25 °C par temps clair, pour un réglage de la climatisation à 20 °C :
      * en ville, c’est en moyenne 20% de carburant consommés en plus
      * sur route-autoroute, la surconsommation est d’environ 6 %

      Pour limiter les surconsommations et les pollutions dues à la clim’, voici quelques conseils :
      * faire changer le filtre à air habitacle tous les ans
      * tant que la climatisation produit de l’air froid, il est inutile de la faire recharger en fluide frigorigène
      * stationner à l’ombre quand c’est possible
      * ouvrir les fenêtres pour évacuer la chaleur avant que la climatisation soit en marche
      * fermer les fenêtres dès que la climatisation fonctionne
      * ne pas dépasser 4 à 5 °C de différence entre l’extérieur et l’intérieur de la voiture climatisée
      * éteindre la climatisation automatique tant qu’il ne fait pas trop chaud
      * utiliser par temps chaud la commande « recyclage », en climatisation manuelle, pour récupérer l’air frais de l’habitacle et réduire ainsi l’énergie consommée par le système
      * faire fonctionner la clim’ de temps en temps, même en hiver, pour maintenir les joints en état
    • Les pneumatiques :
      Les pneumatiques sont la seule liaison entre un véhicule et le sol. Ce sont eux qui transmettent l’effort de  freinage  et  l’effort  d’accélération. Ils participent à la suspension et assurent  une bonne  tenue de  route. Ils doivent résister aux fortes températures (frottement sur le sol, friction interne de la structure) et présenter une faible résistance au roulement (économie d’énergie).


      Le gonflage des pneus, toujours réalisé à froid, doit respecter le niveau de pression indiqué par le constructeur, cette information étant inscrite à l’intérieur de la portière avant gauche ou indiquée dans le carnet de bord. Cette pression doit être majorée de 15% si l’on envisage d’effectuer un parcours autoroutier… Ne pas oublier que des pneumatiques sous-gonflés entraînent une surconsommation d’environ 1% pour un déficit de seulement 0,3 bar.


    • Les charges inutiles :
      Rouler avec une galerie (ou des barres de toit) entraîne naturellement une surconsommation.
      Vide, une galerie oppose une résistance aérodynamique qui augmente la consommation de 10%.
      Chargée, la forme des objets embarqués, ainsi que leur poids, font passer la surconsommation à 15%. Et, à 110 km/h, ces 15% coûtent un litre de carburant supplémentaire aux 100 km…
    • Les embouteillages :
      En termes de consommation d’énergie et de pollution, les embouteillages constituent la situation la plus pénalisante : la consommation d’un véhicule peut quasiment doubler et atteindre près de 16 litres aux 100 km, pour un véhicule de gamme moyenne.
      Si on n’a pas de contrainte horaire, il faut éviter les heures de pointe et regrouper les déplacements : un petit peu de planification permet de faire des économies.
    • Entretien :
      Appliquer ce que l’on vient de voir ne suffit pas. Il faut aussi une voiture bien réglée et bien entretenue. Garder sa voiture en bon état, c’est économiser du carburant (une voiture mal entretenue peut consommer jusqu’à 25% de plus), diminuer le risque de pannes dangereuses ou gênantes, réduire les émissions de polluants et de CO2, améliorer la fiabilité et garantir de bonnes conditions de revente. Il faut confier l’entretien à un spécialiste, mais il est utile de faire quelques contrôles soi-même.
      • Le petit coup d’œil du conducteur :

        Un coup d’œil à sa voiture permet de corriger un petit dysfonctionnement, de faire intervenir un spécialiste à bon escient et d’anticiper d’éventuels problèmes. Ce tour d’horizon est à faire régulièrement, et en tout cas avant un long trajet.

        Les liquides :

        Une bonne routine à acquérir, vérifier les niveaux de certains liquides : liquides de frein et de direction assistée, huile moteur, liquide de refroidissement, liquide du lave-glace…Image IPB
        Regarder sous la voiture ou sur le sol du garage est un moyen simple de détecter une fuite…
        Liquide_ref

        La batterie :

        Des bornes de batterie oxydées peuvent nuire au bon démarrage de la voiture : il faut vérifier leur état de temps à autres et les nettoyer si nécessaire.

        Une lecture utile :

        Le livret du constructeur donne des précisions utiles sur les fréquences d’entretien à réaliser, la façon de vérifier les niveaux de liquides, la pression des pneus …
        Mais rien ne remplace l’œil du spécialiste.
        L’entretien fréquent et régulier de la voiture n’est pas une formalité, ni une perte d’argent. 
        À titre d’exemple, un filtre à air bouché, c’est 10% de carburant consommé en plus et une surémission de polluants. En revanche, une vidange dans les temps, c’est moins de consommation, de meilleures performances et un moteur qui s’use moins.

        Le diagnostic du moteur:

        C’est un bilan de contrôle des différents circuits du moteur, il permet :
        * Le contrôle du système de charge (batterie, alternateur,…).
        * Le contrôle du système de démarrage (démarreur, compression des cylindres, ….).
        * Le contrôle et réglage  du système d’allumage (bobines, bougies, avances à l’allumage,…).
        * Le contrôle et réglage  du système d’alimentation (carburateur, circuit d’injection, richesse,…).
        * L’analyse des gaz d’échappement et le contrôle des pots d’échappement catalytiques.

        Ces différentes opérations permettent de: 
        * Optimiser le fonctionnement du moteur
        * Réduire la consommation de carburant
        * Réduire les émissions polluantes
        * Augmenter la longévité du moteur.



      • L’entretien régulier :

        Un professionnel effectue la surveillance et l’entretien du moteur : bien réglé, il consomme et pollue moins. Il est aussi plus fiable et dure plus longtemps. Un véhicule bien entretenu, c’est aussi un atout lors de la revente.

        En plus des réglages et des vérifications, le garagiste effectue si nécessaire les interventions courantes comme la vidange ou le remplacement des bougies et des filtres.
        Conseils d’entretien:
        Chaque constructeur préconise pour chaque modèle de véhicule les fréquences d’entretien, de façon générale :
        * Changer le filtre à air tous les 15000 km, au minimum une fois par ans ou plus en circulation urbaine et en environnement poussiéreux
        * Changer le filtre à huile tous les 10000 km ou une fois chaque deux vidanges pour les moteurs essence et tous les 5000 km ou chaque vidange pour les moteurs diesel
        * Changer le filtre à carburant tous les 20000 km ou au minimum une fois par ans
        * Changer les bougies chaque 15000 km
        * Faire le diagnostic moteur tous les 10000 km
    • Coût moyen des véhicules :

      Chaque usager éprouve des difficultés à calculer de manière précise les coûts liés à l’utilisation de son véhicule. Dans le prix d’une voiture, il n’y a pas que l’achat.

      La voiture fait partie des gros achats d’un ménage, mais ce n’est pas le seul coût qu’elle induit. Pour évaluer le budget voiture annuel, il faut tenir compte aussi des coûts d’assurance, de carte grise, d’entretien, de contrôle technique, de carburant, de péages, de stationnement, de dépréciation du véhicule, etc.

      Le bilan n’est pas facile à faire car les dépenses ne se font pas au même moment, ni pour la même durée. Le montant total est souvent sous-estimé.

      Mieux connaître le coût d’usage de la voiture permet :
      * si l’on hésite entre plusieurs modèles, de comparer non seulement leur prix d’achat, mais aussi ce qu’ils coûteront par la suite
      * de mieux évaluer les dépenses véhicules sur plusieurs années
      * de comparer l’option « achat d’une voiture » avec l’option « location »
      * de mieux maîtriser les dépenses de carburant, d’entretien…
      * de revendre la voiture au meilleur moment
      * de réfléchir au mode de transport le plus pratique et le plus économique.
DateApprov. Carb.التزود بالوقودعدد الكيلومترات في العدادمعدل الإستهلاك
التاريخComplet          كاملIntermed.      جزئيKm au compteurConsommation moyenne
01 marsPlein25000(A+B)x100 C
08 mars20 l
16 mars25 l
24 mars15 l25720= 6.94 litres/100km
TotauxA : 15 litresB : 35 litresC : 720 km

En résumé :
La voiture peut être à la fois la meilleure et la pire des choses : pratique mais polluante, utile mais bruyante, symbole de liberté et de dégradation climatique… Pour réduire ses nuisances, on peut moins s’en servir, mais aussi mieux l’utiliser, mieux l’entretenir et mieux la choisir.

Organiser ses déplacements courts ou longs, partager un véhicule, conduire « patte de velours», oublier les pratiques et les accessoires qui font grimper la consommation de carburant, laisser plus souvent la voiture au garage, c’est déjà un premier pas.

L’entretien est une étape obligée pour limiter la surconsommation … Du petit coup d’œil régulier au contrôle technique, en passant par la visite chez le garagiste, il ne faut rien négliger !